Comment l’inconscient se manifeste-t-il ?

On n’arrive pas à se souvenir du nom d’une personne que l’on connait très bien, on dit autre chose au lieu d’en dire une autre, on devient maladroit, on fait des gestes ou des actes dépourvus de sens et de raison, etc. Face à de tels phénomènes, l’on peut se demander ce qui nous arrive. Effectivement, l’on pourrait se demander si l’on est toujours soi-même ou quelqu’un d’autre pense et agit à notre place. Est-ce normal ou devient-on fou ? La réponse à tous ces questionnements se trouve dans notre inconscient, cette partie de nous-mêmes, de notre psychisme, qui inspire souvent nos actes, nos pensées, nos paroles, nos émotions, etc.

L’inconscient : qu’est-ce que c’est exactement ?

Avant tout, il convient d’éclaircir la nuance entre les deux notions « inconscient » et « inconscient ». Le premier est en effet un adjectif dérivé du nom inconscience. Il désigne le fait pour une personne d’agir avec inconscience. Ce qui peut consister ici en l’insouciance ou encore l’absence de jugement. Par contre, le second est utilisé comme substantif. Cet « inconscient » là est psychique. Il désigne en effet l’une des trois instances de l’appareil psychique. Il s’agit d’une zone du psychisme qui demeure étrangère à la conscience. Pour Sigmund Freud, le père de la psychanalyse, l’inconscient est perçu comme une « autre scène » que l’on ne peut pas voir, mais sur laquelle se joue notre existence. C’est le lieu où l’on place tous les pulsions refoulées, les souvenirs ou encore les désirs qui angoissent et que l’on ne veut pas montrer au monde.

Les différentes manifestations de l’inconscient psychique

L’inconscient se manifeste de façon permanente dans tous les petits actes et faits au quotidien, même ceux qui semblent les plus insignifiants. En effet, les pensées et les comportements des individus sont déterminés par de nombreux mécanismes inconscients. On parle précisément ici de divers mécanismes comme le refoulement, la sublimation, la censure, le principe du plaisir ou encore le principe de la réalité. Ce sera ensuite les pulsions ou désirs ayant subi ces mécanismes (censure ou refoulement) qui vont resurgir sous forme d’actes ou de faits souvent incompris. Parmi les manifestations les plus fréquentes de l’inconscient, on peut citer les rêves, le actes manqués, les fantasmes, les lapsus, les oublis, les conduites répétitives, les lapsus linguae, les lapsus calami, les erreurs de lecture, les erreurs de paroles, les erreurs d’écriture, les maladresses, la perte ou le bris d’objets, le fait de jouer machinalement avec des objets, de fredonner des mélodies ou encore de tripoter ses doigts ou ses vêtements, etc.

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Manifestations pathologiques de l’inconscient psychique

Dans certains cas, l’inconscient se manifeste également sous des formes pathologiques. C’est précisément le cas dans les névroses, les perversions ou encore les psychoses.

  • Les premières se rapportent à l’état d’un individu qui est conscient du trouble dont il est victime, mais qui ne semble pas être capable de le surmonter. On peut citer dans ce cas-ci les différentes phobies, les obsessions ou encore les angoisses.
  • Les secondes se ramènent également à l’état d’une personne consciente de son trouble, mais qui, cette fois-ci, ne peut se retenir à agir quand certains faits ou circonstances réveillent ses fantasmes. Les personnes atteintes de la perversion sont souvent enclines à des actes d’exhibitionnisme, de voyeurisme et, dans certains cas, à des actes criminels dépourvus de raisons.
  • Les psychoses se manifestent par contre chez une personne qui n’est pas consciente de son trouble. Les psychotiques ne font pas en effet distinction entre ce qui est réel et ce qui est imaginaire. On trouve dans cette catégorie des troubles mentaux comme la schizophrénie, la paranoïa, la psychose maniaque dépressive, etc.
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