Qu’est-ce que la charte « Cancer et Emploi » ?

signer la charte cancer et emploi

En mai 2017, la charte « Cancer et Emploi » a vu le jour. Elle a été créée par plusieurs organismes de santé au travail et de lutte contre le cancer dans le but de favoriser le maintien et le retour à l’emploi des personnes atteintes d’un cancer.

A quoi engage la charte « Cancer et Emploi » ?

Les engagements de la charte « Cancer et Emploi » ont pour objectif d’engager les entreprises dans une démarche d’accompagnement de ces salariés malades, et de promouvoir ainsi la santé.

Au départ, il s’agit de rester en contact avec le salarié, de le tenir informé à la fois sur le secteur d’activité et l’évolution de l’entreprise. Cela permet encore une fois au malade de se sentir toujours utile ou du moins de ne pas ajouter l’angoisse du chômage ou d’une forme de rétrogradation à celle du cancer.

Dès que le salarié se sent un peu mieux, il faut préparer la pré-visite. En d’autres termes, le salarié doit exprimer ses attentes dans l’optique de forger un projet professionnel adapté. Lors de la pré-visite, on construit en amont la façon dont le salarié sera progressivement réintégré. Cela passe par la désignation d’un contact référent, par la communication à propos des partenaires susceptibles de soutenir ce retour à l’emploi ou encore par la planification d’un entretien de retour.

Puis, il faut former toutes les personnes concernées sur les effets du cancer et les conséquences possibles au travail : managers, référents, représentants du personnel et ressources humaines en priorité. Des supports de communication comme des brochures ou des flyers peuvent être disséminés sur le lieu de travail afin de promouvoir la santé au-delà même du cancer (tabac, alcool, alimentation…)

Selon les engagements de la charte toujours, le programme de réintégration du salarié est évalué puis partagé. En ce sens, de plus en plus d’entreprises pourront comprendre les bénéfices de signer cette charte.

Des bénéfices pour l’entreprise et le salarié

Une fois engagée, l’entreprise doit s’adapter à l’absence de la personne, ignorer la durée de cette absence et surtout, prévoir son retour. Elle doit, par exemple, compenser ce congé par un emploi en intérim ou répartir les tâches à faire entre plusieurs salariés. Cependant, si un tel programme existe, c’est que les salariés atteints d’un cancer ont la possibilité d’effectuer certaines tâches. L’entreprise lutte alors contre l’absentéisme et garde les salariés pour lesquels elle a investi et qui se sont investis pour elle.

En effet, 400 cas de cancers déclarés sur 1 000 sont des personnes en activité professionnelle. Or, même cette maladie requiert du repos et beaucoup d’attention médicale, la peut continuer avec ou après un cancer. Plus encore, le travail peut constituer, pour certains, une véritable planche de salut, une forme de repère dans une vie qui les a perdus. Actuellement, deux ans après le diagnostic d’un cancer, 30 % des personnes perdent ou quittent leur emploi ; une fois au chômage, seulement un tiers d’entre eux parviennent à retrouver un poste.

Fin 2017, 17 entreprises et collectivités sont signataires de la charte.

S’engager autrement

Il existe bien entendu d’autres moyens de lutter contre le cancer.

Les entreprises peuvent être mécènes d’organismes de santé. Le mécénat peut prendre la forme d’un soutien financier ou en nature, de mise à disposition de compétences, d’événements solidaires, d’arrondis sur salaire, etc.

Quant aux particuliers, ils peuvent faire des dons d’argent contre le cancer, des legs, des donations ou encore devenir bénévole pour un des organismes de lutte contre le cancer.

Top